En ce jeudi 1ᵉʳ mai 2025, jour consacré à la célébration de la Fête du Travail, je salue avec respect toutes celles et tous ceux qui, par leur labeur, participent à la construction de notre Nation. Je rends hommage à l’ensemble des travailleurs ivoiriens qui, malgré des conditions parfois précaires, continuent d’accomplir leurs tâches avec dignité, courage et abnégation. Je pense tout particulièrement aux paysans qui, malgré leur contribution au développement du pays, constituent la catégorie la plus défavorisée.
Je salue nos enseignants, véritables piliers de la formation et de l’avenir de notre jeunesse. Leur mission, noble et essentielle, se heurte malheureusement à de nombreux défis : conditions de travail dégradées, manque de moyens, retards de paiement, surcharge des effectifs et souvent une reconnaissance insuffisante de leur rôle fondamental.
Il est urgent que l’État leur accorde l’attention et le respect qu’ils méritent en se penchant sérieusement sur leurs revendications et en libérant, au nom de la liberté syndicale, l'enseignant et syndicaliste Ghislain Duggary Assy, condamné à deux ans de prison ferme, depuis le mardi 8 avril 2025, à la suite de la grève des enseignants. Je rappelle que la grève est un droit fondamental reconnu par notre constitution et nos engagements internationaux. L'État se doit de le respecter. La signature de l’accord dit de « trêve sociale » ne saurait en aucun cas constituer un obstacle à l’expression légitime de leur détresse.
Le monde du travail en Côte d’Ivoire traverse de nombreuses difficultés : chômage persistant, informalité galopante, précarisation de l’emploi, stagnation des salaires face à un coût de la vie toujours plus élevé. Ces réalités ne doivent pas être banalisées. Elles appellent des réformes profondes, une volonté politique forte et un dialogue social sincère.
En ce jour symbolique, je veux réaffirmer mon engagement à œuvrer pour une Côte d’Ivoire où le travail sera justement rémunéré, protégé, valorisé. Une Côte d’Ivoire où chaque travailleur, chaque travailleuse, pourra aspirer à une vie décente, dans la justice sociale et le respect de ses droits.
Bonne fête du travail à toutes et à tous.
Pascal Affi N’Guessan
Président du FPI