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JEAN CLAUDE YAPO/SECRETAIRE NATIONAL DE LA CES-FPI

« Nous allons mouiller le maillot pour le président Affi »

Yapo Jean Claude, candidat unique a été récemment élu secrétaire national de la Cellule des enseignants du secondaire du Front populaire ivoirien (CES-FPI). Il s’est confié à Notre Voie, tout juste après sa victoire.

 

Notre Voie : Qu’est-ce qui a milite en votre faveur pour être aujourd’hui a la tête de cette structure spécialisée du FPI ?

Yapo Jean Claude : Mon expérience politique. Je suis Inspecteur en chef d’Allemand au lycée municipal de Marcory. Je suis fonctionnaire grade A6. Je suis membre du Bureau exécutif national (BEN) sortant de la CEFPI. J’ai milité pendant vingt-deux ans aux côtés de Kessié Mathias et feu Zohouri Gboto, les ex-secrétaires nationaux de cette Cellule. Ce sont les devanciers. Je leur rends hommage. Nous allons poursuivre leur œuvre. Je suis membre du bureau sortant. J’ai été plusieurs fois candidat à des postes électifs de conseiller municipal à Bouaké à Marcory. Je suis allé aux municipales à Marcory avec Aby Raoul le maire actuel en 2018, et aux dernières élections municipales avec le candidat du RHDP, Laurent Tchagba. J’ai été candidat suppléant à Port-Bouet avec Diop Pulchérie aux législatives de 2016. C’est cette expérience là que je mets à la disposition du parti. Nous avons un parcours et nous pensons que nous allons mettre cette expérience-là à la disposition du parti.

N.V : Pourquoi la CEFPI a été éclatée en deux structures, la CES-FPI et la CEP-FPI ?

Y.J.C : La CEFPI était dans une léthargie profonde. Elle était agonisante.

N.V : Pourquoi ?

Y.J.C : Des querelles intestines. Lorsqu’il y a eu la scission, Kéké Pierre, le dernier secrétaire national de la CEFPI, a pris en main la CEFPI. Le bureau n’a pas travaillé pendant plus de huit ans. J’ai même failli créer une dissidence parce que je voulais travailler et je n’ai trouvé personne pour m’encourager. C’est ainsi que feu le vice-président chargé des structures spécialisées du FPI, Chairman Guei, nous a confié la restructuration de la CEFPI. Le congrès statutaire de 2018 a prévu que la CEFFI soit scindée en deux organes, un organe pour le primaire et un autre pour le secondaire. Malheureusement, il est décédé et c’est le nouveau vice-président Gnizako Bouazo qui a repris le dossier en main. Ce qui a abouti à une assemblée générale constitutive des deux structures.

N.V : Tout est maintenant rentre dans l’ordre pourrait-on dire ?

Y.B : Effectivement. Il y a des joutes électorales, notamment la présidentielle de 2025 qui s’annonce. Dans toutes les chapelles politiques, il y a de l’effervescence. Chacun cherche à se positionner. Chacun veut être le directeur de campagne du président Affi au niveau des enseignants de Tabou, d’Abengourou, de Divo, de Daloa. Nous allons former un bureau national d’une cinquantaine de personnes et on sera sur le terrain.

N.V : Ce bureau n’est pas exagérément étoffé ?

Y.B : Pas du tout. Cela respecte les quarante et une directions régionales que nous avons.

L’organigramme de la CES-FPI est calqué sur celui de l’Education nationale. Si je nomme dans chaque structure, un secrétaire national de région comme Drena, à lui de me trouver des fédéraux au niveau des lycées et collèges. Et ce sont ceux-là qui seront chargés de recruter des militants FPI dans les établissements scolaires secondaires. Notre mission sera de dire que le président du FPI est un homme de paix et de réconciliation. Et que les enseignants sachent que la Côte d’Ivoire est fatiguée des querelles de clocher et qu’elle doit désormais aller vers le développement.

Ce qui fera la différence avec moi, c’est que mon bureau sera régulièrement sur le terrain.

N.V : Cela ne va-t-il pas necessiter beaucoup de moyens financiers ?

Y.J.C : En politique, les moyens n’ont jamais suffi. Il faut toujours les chercher. Nous avons des vice-présidents de région. Les enseignants sont même capables lorsqu’ils décident de trouver des moyens financiers.

Etre régulièrement sur le terrain, c’est plus qu’une nécessité, c’est une priorité. A court terme, on nous verra sur le terrain. Les gens pensent toujours que le président Affi n’a pas les enseignants avec lui. C’est inexact. C’est parce que la CEFPI n’allait pas vers les enseignants.

N.V : Comment expliquez-vous cela ?

Y.J.C : Le problème de moyens financiers était mis en avant comme prétexte pour ne rien faire. La CEFPI, qui était moribonde, n’allait pas sur le terrain. Nous allons mouiller le maillot, donner de notre énergie, de notre temps et de notre argent pour le président Affi N’Guessan.

N.V : 2025, c’est tout juste demain. Le FPI peut-il compter sur la CES-FPI pour gagner 2025 ?

Y.J.C : Notre objectif, faire du parti, un puissant appareil politique. Le président du FPI nous a donné comme mission d’achever l’opération N’zrama. Surtout de travailler d’arrache-pied. Il ne s’agit pas de nouer des alliances alors qu’on est faible. Aller à une négociation avec un partenaire, il faut être convaincu qu’on a une puissante armée. Et les enseignants joueront leur partition. J’ai proposé que tous les délégués FPI dans les bureaux de vote soient des enseignants.

Parce qu’ils ont de l’énergie et de l’intelligence et sont prêts à mettre la main à la poche pour réussir leur mission. On peut gagner beaucoup avec les enseignants.

Avant l’année électorale de 2025, je réussirai cette mission.

N.V : On ne peut pas ne pas parler de la trêve sociale. Etes-vous satisfait de l’accord qui est toujours décrié par des syndicats…

Y.J.C : Il y a des avancées au niveau des primes. Mais nous voulons aller plus loin par rapport au treizième mois. Il faut que ce treizième mois soit un véritable salaire. Ce n’est que 30% du salaire que l’Etat nous octroie début janvier. Il faut que tous les enseignants se mobilisent pour leurs revendications pédagogiques.

N.V : Pensez-vous que l’Etat a respecté ses engagements ?

Y.J.C : Tous les enseignants attendent une revalorisation de l’indice et non une revalorisation des accessoires de salaire. Et cela doit se discuter dans les négociations sectorielles. Le gouvernement doit être relancé.

N.V : Malheureusement il n’y a pas eu véritablement de négociations sectorielles en 2023…

Y.J.C : Nous utiliserons les voies politiques à travers la CES-FPI pour interpeler nos partenaires du RHDP sur ces questions. Je pense qu’ils seront sensibles à nos démarches.

C’est-à-dire voir dans quelle mesure les enseignants peuvent obtenir satisfaction.

N.V : Le PDCI a su taire ses querelles pour scruter l’avenir avec sérénité. Vous êtes un homme politique. Quel commentaire faites-vous de cette posture prise par le vieux parti ?

Y.J.C : Nous sommes heureux bien que nous soyons des adversaires politiques. Mais cela participe de la vitalité de la démocratie en Côte d’Ivoire. Il faut permettre à la nouvelle génération de s’exprimer.

En fait c’est ce que nous demandons. Surtout, par rapport à la gauche démocratique. Il faut qu’on arrive à s’unir. Le FPI est un parti de gauche qui ne doit pas disparaître. Nous devons taire nos querelles et mettre en avant nos idéaux, nos vertus qui sont la tolérance, le pardon, le partage, la solidarité, l’espérance.

 

Entretien réalisé par

Charles Bede

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