Bienvenue sur notre site officiel !

FACE AUX TENSIONS PRÉ-ÉLECTORALES : LA CAP-CI SOLLICITE LA MÉDIATION DES CHEFS TRADITIONNELS

A cinq mois de l'élection présidentielle ivoirienne d'octobre 2025, l'inquiétude grandit au sein de l'opposition quant aux conditions d'organisation du scrutin. C'est dans ce contexte tendu que Pascal Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a conduit une délégation de la Coalition pour l'alternative pacifique en Côte d'Ivoire (CAP-CI) à Yamoussoukro le samedi 17 mai 2025. Leur objectif, rencontrer la Chambre des rois et chefs traditionnels présidée par Sa Majesté Nanan Désiré Amon Tanoé pour solliciter leur médiation.

 

Les motifs qui ont poussé la CAP-CI vers cette institution traditionnelle sont nombreux et concernent directement l'organisation du prochain scrutin présidentiel. Pascal Affi N'Guessan les a clairement exposés au cours de la rencontre : « L'opposition a plusieurs revendications qui touchent à l'environnement électoral, au code électoral, à la liste électorale indépendante. »

 

A ces problèmes structurels s'ajoute une préoccupation majeure concernant « l'inéligibilité d'un certain nombre de leaders politiques : le président Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Soro Guillaume, Tidjane Thiam », a précisé le président du FPI. Cette situation, selon lui, « fait peser des menaces sur la bonne tenue de l'élection présidentielle d'octobre 2025 ».

 

Face à l'absence de dialogue avec le pouvoir en place, la CAP-CI a fait le choix stratégique de s'adresser à la Chambre des rois et chefs traditionnels. Ce recours n'est pas anodin. L'institution est perçue comme une autorité morale incontestable dans le paysage institutionnel ivoirien.

« Il n'y a pas meilleure institution, aujourd'hui en Côte d'Ivoire, que la Chambre des rois et chefs traditionnels », a affirmé Pascal Affi N'Guessan, rappelant que cette instance a précisément été « mise en place pour qu'en pareilles circonstances, nous ayons une autorité morale qui peut agir pour anticiper, qui peut agir pour amener tout le monde au dialogue ».

 

La démarche de la CAP-CI s'inscrit clairement dans une logique de prévention des conflits. L'opposition cherche à éviter de reproduire les crises post-électorales qui ont marqué l'histoire récente du pays. « Il faut agir maintenant, pour ne pas avoir à le regretter demain, ne pas avoir à jouer aux pompiers par la suite », a insisté Pascal Affi N'Guessan.

 

L'objectif déclaré est d'établir un cadre de négociation avec « le président Alassane Ouattara et son parti » afin de « trouver des compromis, des solutions consensuelles » aux différents points de désaccord. Cette approche vise explicitement à garantir « la tenue d'élections pacifiques, transparentes en 2025 ».

 

En sollicitant l'intercession des autorités traditionnelles, la CAP-CI espère donc briser l'impasse politique actuelle et ouvrir la voie à un dialogue inclusif qui permettrait d'aborder sereinement l'échéance électorale d'octobre 2025, dans un climat apaisé et propice à la transparence.

 

Robert Krassault

ciurbaine@yahoo.fr

Laisser un commentaire

HYMNE DU FPI