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EXPLORATION MINIÈRE : LE FPI POUR UNE CÔTE D’IVOIRE ÉCOLOGIQUEMENT PROPRE

Dans un contexte où l’exploitation minière s’étend à travers la Côte d’Ivoire, le Front populaire ivoirien (FPI) soulève des questions essentielles sur l’impact environnemental et la durabilité. Cette déclaration explore les défis auxquels le pays est confronté et propose des pistes de réflexion sur la nécessité de concilier développement économique et préservation de la biodiversité. Lire l’intégralité de la déclaration du FPI.

 

Le mercredi 26 juin 2024, un Conseil des ministres s’est tenu au Palais de la présidence de la République, sous la présidence du chef de l’Etat. Plusieurs mesures générales, projets de loi et projets de décrets ont été adoptés. Ainsi, au titre du ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie, en liaison avec le ministère des Finances et du Budget et le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, le Conseil des ministres a adopté neuf décrets portant chacun attribution d’un permis de recherche minière. Il s'agit :

- d'un décret portant attribution d’un permis de recherche, valable pour le nickel, les terres rares, le cobalt, l’or et le chrome, à la « SOCIETE IVOIRIENNE D’EXPLORATION ET DE RECHERCHE SARL, en abrégé SIER SARL » dans le département de Koro ;

- d'un décret portant attribution d’un permis de recherche, valable pour l’or, à la société « AFRICAN RESSOURCES SARL » dans les départements d’Abengourou, d’Agnibilékrou et de Koun-Fao ;

- d'un décret portant attribution d’un permis de recherche, valable pour l’or, à la société « AFRICAN RESSOURCES SARL » dans les départements d’Adzopé et de Yakassé-Attobrou ;

- d'un décret portant attribution d’un permis de recherche, valable pour l’or, à la société « TURACO SUD EST EXPLORATION SARL » dans le département d’Aboisso ;

- d'un décret portant attribution d’un permis de recherche, valable pour l’or, à la société « TURACO SUD EST EXPLORATION SARL » dans les départements d’Aboisso et de Tiapoum ;

- d'un décret portant attribution d’un permis de recherche, valable pour l’or, à la société « TURACO SUD EST EXPLORATION SARL » dans le département d’Aboisso ;

- d'un décret portant attribution d’un permis de recherche, valable pour l’or, à la « COMPAGNIE AFRICAINE DE RECHERCHE ET D’EXPLOITATION MINIERE SARL en abrégé CAREM SARL » dans les départements de Bondoukou et de Bouna ;

- d'un décret portant attribution d’un permis de recherche, valable pour l’or, à la « COMPAGNIE AFRICAINE DE RECHERCHE ET D’EXPLOITATION MINIÈRE SARL en abrégé CAREM SARL » dans le département de Bondoukou ;

- d'un décret portant attribution d’un permis d’exploitation, valable pour l’or, à la société « ASPIRE NORD COTE D’IVOIRE SARL » dans les départements de Boundiali, de Korhogo et de M’Bengué.

 

À l'analyse de la situation, toute la grande moitié Est de la Côte d'Ivoire, sera parcourue par des entreprises d'exploitation de ressources minières.

Quand on sait ce que représente la recherche minière, on est en droit de s'inquiéter relativement à la dégradation des écosystèmes de type et de la vie des espèces sauvages floristiques et faunistiques endémiques dans cette vaste zone du pays.

Le gouvernement ivoirien, pour son développement industriel, n'a pas besoin de retourner la terre d'Aboisso à Korhogo en passant par Adzopé. Pour que ces exploitations soient rentables pour le pays, on devrait s'attendre à des milliers de tonnes par an. Or ce n'est pas le cas. Les prévisions minières ne renvoient pas à ces données. C'est pour cela que Front Populaire Ivoirien est convaincu qu'octroyer neuf permis de recherche minière à des exploitants miniers donne de penser que le gouvernement n'a pas pris la juste mesure des risques environnementaux en amont, c'est-à-dire le risque sur la santé des populations riveraines, la pollution de la nappe phréatique, la destruction d'espèces endémiques, etc.

Aussi, ledit Conseil des ministres a adopté un autre décret, au titre du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, en liaison avec le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, le ministère de l’Economie, de Plan et du Développement, le ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie, le ministère des Finances et du Budget, le ministère des Transports et le ministère des Eaux et Forêts, portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission nationale de lutte contre les changements climatiques (CNLCC).

À ce niveau, le Front Populaire Ivoirien voudrait encourager et féliciter le gouvernement ivoirien pour la création de cette plateforme de collaboration, de consultation politique et technico-scientifique sur l'action climatique nationale.

La commission, créée dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat ratifié par notre pays en octobre 2016, aura en charge la supervision de toutes les initiatives en matière de lutte contre les changements climatiques afin de créer une synergie d’action et d’améliorer la gouvernance climatique, tout en assurant l’implication de toutes les parties prenantes, à savoir les structures publiques, les organisations de la société civile, le secteur privé et public.

Le ratio du nombre d'emplois créés par les différentes entreprises d'exploitation de ressources minières à travers le pays trahi toute estimation.

Aussi le lien avec les risques environnementaux est palpable. Le tonnage n'a aucun indice de développement dans les localités impactées. La paupérisation est accrue. L'exploitation minière, même clandestine, n'est bénéfique que pour une poignée de personnes. Sauf l'exploitation du pétrole et du gaz.

Bien au-delà de tout ce qui précède, nous devons retenir que le système des Nations-Unies, depuis 1992, engage les gouvernements à travers le monde à consolider les cadres institutionnels et juridiques dans le cadre de la sauvegarde et la protection des écosystèmes et la biodiversité. À ce titre, quand on parcourt cet agenda, on découvre qu'il comporte une pléthore de journées et semaines internationales. Cela sous-entend que les pays émergés et émergents sont appelés à être impactés par la Révolution écologique en vue d'une société humaine de plus en plus consciente de son environnement et du bien-fondé de la protection de la Terre. C'est pour tout cela que le FPI s'évertue à dire que le gouvernement ivoirien gagnerait à orienter positivement toutes les campagnes environnementales de sorte à faire de la Côte d'Ivoire un pays écologiquement propre d'ici 2030.

Dans ce cas, on pourrait se soustraire à toute exploitation minière dont le tonnage ne profite pas aux populations ivoiriennes. Notre pays, la Côte d'Ivoire, en attend mieux en matière de protection de l'environnement.

 

Antoinette Koukougnon

Vice-présidente chargée de l’Écologie

et du Développement durable

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