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AFFI N’GUESSAN MET LES PENDULES À L’HEURE : « LE RHDP NE GOUVERNE PAS LA CÔTE D’IVOIRE AVEC LE FPI »

« Le partenariat entre le RHDP et le FPI, ce n’est pas la gouvernance du pays. On ne gouverne pas le pays ensemble. Ce que le RHDP pose comme acte dans sa gouvernance économique, sociale, culturelle n’engage pas le FPI, parce que le Front populaire ivoirien n’a pas un engagement, un partenariat avec le RHDP sur ces questions-là. S’il y a une seule chose à retenir de cette conférence de presse, c’est que le RHDP ne gouverne pas la Côte d’Ivoire avec le FPI. On ne gouverne pas la Côte d’Ivoire avec eux (Le RHDP et son gouvernement, NDLR). Nous n’avons pas un seul cadre dans leur gouvernement. Nous ne sommes pas membres de leur groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. Nous sommes libres (…) Nous avons signé un accord de partenariat pour la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la démocratie, tout comme en 2021 où tous les partis politiques ont signé un accord avec le RHDP à l’issue du dialogue politique pour demander des réformes pour consolider la démocratie. C’est au nom de ces engagements à l’issue du dialogue politique que le PPA-CI est entré à la Commission électorale indépendante (CEI). Peut-on ainsi affirmer que le PPA-CI gouverne la Côte d’Ivoire avec le RHDP ? Non ! Il y a des problèmes, tous les partis politiques se sont retrouvés, ont discuté, se sont engagés, et ont signé un document pour régler ensemble des problèmes. Le fait que nous avons signé seul un accord avec le RHDP ne change pas la réalité. Il ne faut pas voir le fait que nous soyons face à face pour penser que nous sommes côte à côte ».

 

« Il ne faut pas que le RHDP reste bloqué sur sa victoire militaire et politique »

 

« Ceux qui sont reconnus comme ayant commis des crimes doivent demander pardon et dire des mots de compassion. Que le chef de l’Etat lui-même dise des mots de compassion. C’est ce que les Ivoiriens attendent de lui. Il ne faut pas que le RHDP reste bloqué sur sa victoire militaire et politique. S’il reste bloqué, les autres aussi seront bloqués sur leurs ressentiments, leur colère, leur rancœur, leur volonté de revanche. Il faut qu’on sorte de cette logique. Et pour en sortir, ce sont ceux qui ont gagné qui doivent faire beaucoup d’efforts. Ceux qui ont gagné et qui, à cause de leur victoire, ont contraint des gens à fuir le pays pendant des années, ont mis d’autres en prison, il y en a qui sont morts, ils ne doivent pas rester bloqués sur leur victoire. C’est ce mur qu’il faut briser, cette équation à résoudre ».

 

« Au nom de la réconciliation nationale, j’ai demandé qu’un geste soit fait pour Gbagbo »

 

« J’ai demandé, au nom de la réconciliation nationale, qu’un geste soit fait pour Laurent Gbagbo. Parce que pour moi, on ne peut pas parler de réconciliation nationale si des acteurs majeurs sont l’objet d’obstruction, de rejet. Or, le président Laurent Gbagbo, quel que soit ce qu’on peut lui reprocher, quel que soit ce qu’on peut dire de sa gestion, reste un acteur majeur. Lorsque quelqu’un a gouverné un pays pendant 10 ans, on ne peut pas le sous-estimer, le mépriser. Il a incarné ce pays pendant 10 ans. Si demain, il se retrouve au Congo, partout, on le reconnaîtra comme un ancien président de la République. Et d’ailleurs, c’est le fondement du statut des anciens présidents de la République. On ne peut pas respecter ce statut, lui payer ses émoluments pour entretenir son train de vie pour qu’il vive dignement et, en même temps, maintenir un acte d’hostilité à son égard. Il faut être cohérent. Je le demande pour enlever une épine du pied à la Côte d’Ivoire (...)

 

« La Côte d’Ivoire est prisonnière de son passé récent, de la crise »

 

Si tu as le courage de te présenter devant ton bourreau, de lui parler avec sincérité, il va te pardonner. Lorsqu’on aura fait cela, beaucoup de choses seront débloquées. Le fait qu’on ne l’a pas fait, le RHDP a peur de perdre le pouvoir d’Etat. On se dit, si on part du pouvoir d’Etat, on est mort. Alassane Ouattara est aujourd’hui fatigué, mais ils (Ses partisans, NDLR) disent, tu vas être candidat. Ne nous abandonne pas entre leurs mains. Ouattara est prisonnier de la crise. Le partenariat, c’est pour rassurer le RHDP que lorsqu’on gagnera les élections de 2025, ils ne prennent pas les fusils contre nous. Parce que, s’ils ont peur de nous, et que si c’est Affi qui a gagné la présidentielle de 2025, ils ne me laisseront pas m’asseoir dans le fauteuil présidentiel. Il faut qu’on marche avec eux sur ce sentier de la réconciliation. Pour qu’ils sachent que nous n’avons rien contre eux. La Côte d’Ivoire est prisonnière de son passé récent de la crise. Libérons notre pays. Soldons ce contentieux et à partir de là, les élections de 2025 auront lieu dans la paix et la fraternité ».

 

« En 2025, il s’agira de choisir un président pour la Côte d’Ivoire et non un parti politique »

 

« 2025 ne sera pas 2020 ni 2023. Ce ne seront pas les mêmes élections. L’élection présidentielle a ses réalités dans lesquelles les candidats comptent pour beaucoup. Je peux même dire que les candidats vont compter au moins pour 50%. Et lorsque je parle de candidats, c’est leur histoire, leur expérience, leurs idées. C’est cela qui fait le candidat. En 2025, il s’agira de choisir un président pour la Côte d’Ivoire et non un parti politique. C’est pourquoi, dans certains pays, il y a des candidats indépendants qui gagnent des élections.

Propos recueillis par

Robert Krassault

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