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APRES SA DISQUALIFICATION : AFFI DENONCE UNE FALSIFICATION ET PORTE PLAINTE

Trois jours après l’invalidation de sa candidature par le Conseil constitutionnel, le président du FPI accuse les institutions de manipulation et réclame la suspension du processus électoral.

 

 Pascal Affi N’Guessan ne décolère pas. Jeudi 11 septembre, depuis le siège de son parti à Abidjan-Cocody, le président du Front populaire ivoirien (FPI) a livré une charge virulente contre la décision du Conseil constitutionnel qui a invalidé sa candidature à la présidentielle trois jours plus tôt.

 

Face à la presse, l’ancien Premier ministre a contesté point par point l’arrêt qui invalide 29.638 parrainages de son dossier. « Ces chiffres sont proprement hallucinants », a-t-il martelé, dénonçant des « éléments imaginaires et par certains aspects injurieux ».

 

Le cœur de sa contestation porte sur un différentiel troublant : « 44.382 parrainages déposés sur la clé USB laissés entre les mains de la CEI. 46.546 comptabilisés par le Conseil constitutionnel », soit un écart de 2.164 signatures. Pour Pascal Affi N’Guessan, la conclusion s’impose : « Il est donc évident que le dossier de parrainages analysé par le Conseil constitutionnel pour révoquer notre candidature n’est pas celui que nous avons déposé à la CEI. »

 

 Une plainte pénale déposée

Refusant de laisser passer ce qu’il considère comme une manipulation, le leader du FPI annonce avoir « décidé de saisir le procureur de la République et de porter plainte contre X ». Il exige « que la Justice recherche qui est à l’origine de cette falsification » et demande à la Commission électorale indépendante de « réparer cette erreur ».

 

L’homme politique pointe également des incohérences dans les motifs d’invalidation, notamment concernant les cartes d’identité. « 80% de nos parrains de 2025 nous avaient déjà parrainé en 2020. À l’époque, leurs parrainages avaient été validés. Une information validée en 2020 ne peut pas être invalidée en 2025 », argue-t-il.

 

Au-delà de sa propre disqualification, Pascal Affi N’Guessan dénonce une stratégie plus large d’élimination de l’opposition. « Le président Ouattara a choisi ses adversaires afin de verrouiller le processus électoral », accuse-t-il, estimant que « tous les candidats qui pouvaient constituer à ses yeux un danger ont été méthodiquement retoqués ».

 

Avec l’invalidation des candidatures des présidents du PDCI-RDA, du PPA-CI et du FPI, l’ancien Premier ministre y voit la main d’un « président à vie » qui « espère faire croire à la communauté internationale que tout va bien en Côte d’Ivoire ».

 

 

 Appel à l’unité de l’opposition

 

Face à cette situation, le président du FPI réclame « la suspension du processus électoral » et appelle à « reprendre à zéro sur des bases objectives et transparentes et naturellement sans Alassane Ouattara ». Son objectif demeure inchangé : « empêcher un quatrième mandat inconstitutionnel et immoral ».

 

Pour y parvenir, Pascal Affi N’Guessan mise sur « l’unité absolue de l’opposition » : « Seule une stratégie commune permettra d’empêcher le 4ème mandat », conclut-il, promettant de s’y employer « avec toute son énergie ».

 

 Robert Krassault 
ciurbaine@yahoo.fr

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